Je m’appelle Honorine. Je suis diététicienne psycho-nutritionniste. J’ai eu mon propre combat avec l’obésité. Je vais vous raconter en quelques lignes, une expérience de vie d’une vingtaine d’années.

Durant mon enfance, selon les propos de mes parents, je mangeais une petite quantité de nourriture. Souvent, ils cherchaient même des astuces pour stimuler mon appétit (vitamines, produits sucrés, temps affectifs au cours des repas) … j’avais aussi des néophobies alimentaires. Beaucoup d’aliments me dégoûtaient et il y avait peu de repas que j’aimais manger.

Au début de l’adolescence, je m’étais retrouvée en situation obésité. Cela ne m’a pas inquiétée personnellement. Par contre, un de mes parents semblait s’en préoccuper. Parfois, cette personne sans vouloir m’offenser me faisait comprendre que je devais perdre du poids. Dans la peau de l’adolescente que j’étais, je pensais qu’elle m’aimait moins, à cause de ma corpulence. Pour compenser cela, j’étais très assidue à l’école, ramenant de bonnes notes à la maison pour être félicitée.

Un jour, un médecin m’avait proposé de voir un nutritionniste. Mais instinctivement, je me disais que ce dernier allait retirer de mon alimentation les quelques aliments que j’aimais bien manger. Donc je n’ai pas sauté ce pas.

Suite à l’obtention du bac, j’ai fait 2 années d’études supérieures en médecine. C’est là que j’ai pris conscience que le corps est constitué de cellules, et nos cellules se nourrissent des éléments venus de notre assiette. J’ai réalisé l’impact de l’alimentation sur la santé à ce moment-là. Et j’ai décidé de prendre soin de moi, avant d’aller soigner les autres. Cela m’a amené à me réorienter vers les études de diététique et de Nutrition Humaine.

Au fur et à mesure que j’apprenais les éléments de base d’une alimentation saine, je mettais en pratique. C’est ainsi que je suis arrivée à avoir une alimentation diversifiée. Chemin faisant, j’ai corrigé ma relation à l’alimentation. Naturellement, j’ai perdu du poids.

C’était la première fois que je m’affinais si fort. Et j’avais l’impression de ne pas avoir le contrôle sur cette perte de poids. Des peurs et des craintes se sont révélées, en ce qui concerne le regard des autres sur mon corps, l’image de soi… Des croyances limitantes s’étaient donc érigées, m’empêchant de poursuivre les efforts vers la vision de mon corps souhaitée.

J’ai donc décidé de travailler sur moi pour briser ses croyances, apprendre à m’accepter, m’aimer pour qui je suis. C’est à ce moment-là que je me suis intéressée à d’autres domaines complémentaires (développement personnel, psychologie, coaching…).

Petit à petit, j’ai acquis de nouvelles compétences professionnelles et j’ai pris conscience que le poids n’est pas simplement une question de nourriture.

Mon expérience m’a convaincue que la prise en charge d’une personne en situation d’obésité doit être globale et multidimensionnelle.

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